Parti Pirate - Esport - Politique générale

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Esport - Politique générale

Au programme depuis Décembre 2018

De plus en plus de compétitions d'esport prennent place internationalement et il ne s'agit pas d'une mode mais une réelle activité sportive. Placés dans une logique internationale, les tournois sont de plus en plus développés. Les plus importants se jouent dans des salles multi-disciplines comme la Lanxess Arena à Cologne. Les rassemblements les plus importants attirent plusieurs millions de spectateurs et proposent un cashprize (récompense sous la forme de primes) atteignant facilement plusieurs centaine de milliers d'euros. Cette activité est en pleine explosion, avec des tournois de plus en plus structurés.

Les « esportifs » vivent aujourd'hui dans un cadre précaire, voire inexistant, mettant en danger leur professionnalisation, et aussi leur conditions d'imposition. Cela peut aussi entraîner — et a entraîné — des abus de la part de managers, sponsors, et équipes. Le cadre légal assimilait les compétitions aux jeux d'argent les rendant ainsi illégales. De même, des abus existent, comme des escroqueries de certains organisateurs profitant du manque de statuts pour arnaquer les équipes, en ne versant pas le cashprize remporté. On peut aussi remarquer que la mixité n'est que peu présente dans les équipes et tournois.

Les paris sur les compétitions ne sont pas forcément encadrés, il arrive que certains sites de jeu et joueurs soient liés a des pratiques illégales (match arrangé notamment). Certains sites existent malgré leur illégalité au vu des lois françaises. Les esportifs de haut niveau ne sont pas encadrés comme le sont leurs homologues de sports traditionnels. Ainsi, ils sont moins bien suivis sur leur santé, impactée par leur pratique, ou moins bien aiguillés pour leur permettre de se réinsérer dans des emplois plus classiques à la fin de leur carrière.

L'esport est discriminé et n'est pas considéré comme une pratique sportive. Il est vu uniquement sous le prisme du numérique, en étant lié à ce ministère et non à celui des sports. Il est donc indirectement, lié à l'économie au vue des dépendances et rapports ministériels. Il n'est pas reconnu à sa juste valeur sportive et culturelle. C'est là refuser d'admettre la dimension sportive de la pratique. Les règles de diffusion ne sont pas adaptées à ces disciplines spécifiques et doivent être modifiées pour permettre à la discipline d'émerger dans l'audiovisuel français. Les disciplines « esportives » ne sont pas structurées autour de fédérations reconnues. Malgré l’existence de la fédération France-Esport, cette dernière n'est pas reconnue comme fédération sportive. Les disciplines « esportives » regroupent souvent plus de pratiquants que d'autres sports. Enfin, l'esport n'est pas vu comme vecteur de valeurs liées à l'olympisme comme les autres sports tel que l'esprit d'équipe et le dépassement de soi.

Proposition

Statuts juridiques

Il est incorrect que le statut des « esportifs » soit si différent de celui des sportifs traditionnels. Nous souhaiterions créer un statut directement inspiré de celui de sportif de haut niveau pour les joueurs et joueuses professionnels, en concertation avec les acteurs de ce domaine. Ce statut permettrait de les sortir de la précarité dans laquelle certains pratiquants sont, tout en les adaptant aux spécificités de l'esport. Les différents métiers liés aux équipes et aux tournois doivent être reconnus (commentateurs, analystes…), et un statut juridique doit exister pour leur permettre d’exercer dans la légalité leurs activités. Les tournois ne doivent plus être uniquement reconnus pour leurs récompenses mais doivent être assimilés et régis comme des compétitions sportives.

Organisation de la pratique

La pratique doit être structurée comme les autres sports à l'aide du principe de clubs et de fédérations, permettant l'accompagnement et la formation à tous les niveaux. Comme pour les sports traditionnels, la pratique à haut niveau doit être accompagnée, comme par exemple par l’existence de structures comme les pôles ou les sports-études. Ceci permettrait à la fois de former les « esportifs » au haut niveau, et les aiderait en les accompagnant dans tout ce qu'implique leur statut de professionnel (suivi médical, psychique et psychologique, réinsertion, aide à la formation, conseils juridiques…). La fédération devrait être une fédération multisport (chaque jeu pouvant être considéré comme une discipline à part entière) agréée par le ministère en charge des sports, et être délégataire pour l'organisation de compétitions. Elles doivent protéger contre les pratiques malveillantes conformément au fonctionnement général des fédérations, comme les match arrangés, le dopage ou la triche. Les disciplines esportives ne doivent plus être uniquement rattachées à leur dimension économique. Leur dimension sportive doit primer. Les esports présentent l'intérêt de la mixité. En effet, les mêmes capacités physiques sont attendues pour les joueuses et les joueurs. En ce sens, la pratique de compétition mixte doit être encouragée.

Reconnaissance de la société

Nous souhaitons que la discipline, les sportifs et sa pratique obtiennent une véritable reconnaissance publique. En ce sens, nous pensons que que les esportifs de haut-niveau, comme l'ensemble des sportifs représentant la France dans des compétitions internationales, doivent recevoir le soutien du pouvoir politique et des citoyens. Nous devons adapter les règles de la diffusion audiovisuelle afin d'en favoriser l’émergence. Nous souhaitons que les clubs sportifs, regroupés au sein de la fédération nationale existent à une échelle locale, permettant un maillage local de la pratique à tous les niveaux.

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