Le Parti Pirate Français refuse l'expansion sans limite de la vidéosurveillance
Communiqué de Presse
Paris, le 14 décembre 2023
Face à la croissance exponentielle des dispositifs de vidéosurveillance dans l'espace public, le Parti Pirate Français tient à rappeler sa ferme opposition à la surveillance de masse des personnes, qu'elle soit opérée par le biais de caméras et plus encore à l'appui de technologies telles que la reconnaissance faciale.
La Cour des Comptes, dans son rapport de 2011 [CDC2011] puis dans son rapport de 2020 [CDC2020], a souligné le coût exorbitant de ces dispositifs pour une absence d'efficacité avérée à lutter contre la délinquance, allant jusqu'à s'interroger sur la "légalité des subventions versées par les régions et les départements pour l’installation de la vidéosurveillance, la sécurité n’entrant pas dans leurs prérogatives".
Loin d'être un rempart à l'insécurité, la vidéosurveillance s'est souvent avérée être un simple outil d'enregistrement des méfaits, donnant l'illusion d'une sécurité renforcée tout en alimentant une ambiance de méfiance et de suspicion. Une partie de la population se sent "protégée" par la présence de caméras sur l'espace public. Cependant, sait-elle que les images ne peuvent pas être exploitées en temps réel et ne sont conservées que quelques dizaines d'heures le plus souvent?
Les Pirates tiennent à préciser que la vraie sécurité ne se trouve pas dans la multiplication des caméras, mais dans une approche globale comprenant des moyens humains compétents, une prévention active et une éducation. Les caméras ne sont pas une solution miracle et contribuent par ailleurs à appauvrir les techniques d'enquêtes.
Dans son programme, le Parti Pirate défend les droits humains où que ce soit, dans la vie de tous les jours ou en ligne. La protection contre la vidéosurveillance en fait partie intégrante [1] [2] [3].
Concernant les dispositifs technologiques avancés comme la reconnaissance faciale dans les espaces publics, le Parti Pirate rappelle qu'ils représentent une intrusion profonde et dangereuse dans la vie privée des citoyens et des citoyennes. Notre démocratie se doit d'être un modèle en termes de respect des libertés individuelles et des droits fondamentaux. Face à ces enjeux, les élues et élus du Parti Pirate, cohérents avec les principes fondateurs du parti et soucieux de protéger les droits et libertés des citoyens et des citoyennes, ne sauraient soutenir des dispositifs de vidéosurveillance. Par conséquent, jusqu'à ce que soit faite la preuve d'une réelle efficacité de ces dispositifs et d'un équilibre acceptable entre l'objectif de lutte contre la délinquance et le l'atteinte aux libertés fondamentales, le Parti Pirate annonce que ses élus ne soutiendront aucune délibération favorisant l'expansion de ces outils dans nos communes.
Pour plus d'informations, veuillez contacter contact@partipirate.org
Au sujet du Parti Pirate : né en 2006 en Suède autour de la défense des droits fondamentaux, et notamment autour du numérique, le Parti Pirate essaime très vite en Europe puis dans le monde. Il arrive en France en 2009. Paneuropéen, le Parti Pirate a des élus de différents pays, dans des parlements nationaux, parlement européen, et dans plusieurs villes.
En France, le Parti Pirate a des élus municipaux à Marseille, Strasbourg et Besançon.
Il prépare une liste pour les élections européennes de 2024.
En outre, le Parti Pirate participe au débat démocratique en s'exprimant sur la législation.