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Le travail – Vision du futur

Publié le 08/11/2013
  • farlistener

De l’ancien français travail (« tourment, souffrance ») (XIIe siècle), du bas latin (VIe siècle) tripálius1 du latin tripálium (« instrument de torture à trois poutres »). Malgré cette définition, le travail est considéré par beaucoup comme une activité qui peut être gratifiante. Mais attention, il faut le différencier de l’emploi qu’on nous offre, qu’on nous promet. Le travail, en revanche, c’est nous qui pouvons le fournir, bénévolement ou contre salaire. Nous pouvons quasiment tous fournir un travail. Mais encore faut-il que ce travail ait un emploi.

Travailler pour vivre…

Où que l’on se tourne, partout des prix, des prix pour la nourriture, des prix pour les biens, des prix pour les services. Des prix, de l’argent, ce si précieux argent.

Aujourd’hui, trois clans s’affrontent : ceux qui cherchent un travail (chômeurs), ceux qui en ont un (travailleurs) et ceux qui en fournissent (patrons). Les premiers envient les seconds qui ont plus de possibilités, plus de « pouvoir d’achat » ; les seconds envient les premiers pour leur « oisiveté » et les derniers parce qu’ils se sentent exploités ; les derniers adorent les premiers qui leur permettent de faire peur aux deuxièmes pour diminuer le poids des salaires.

… ou vivre pour travailler

Souvent nous oublions dans la vie de tous les jours les bénévoles, les gens qui donnent de leur temps pour les autres, sans rémunération. Cela indique qu’une partie de la société considère que l’argent n’est pas un moteur pour s’occuper des autres, des pauvres, des handicapés, des abandonnés, des rejetés, de causes nobles,…

Ce simple constat montre qu’il n’est pas nécessaire que les gens soient dans le besoin pour qu’ils agissent, « travaillent ». Ces gens sont-ils moins utiles à la société que le bon et honnête employé ?

Un système automatisable

Qu’est-ce qu’aujourd’hui que le travail ? Différentes choses il semblerait. Pour certains des tâches répétitives, pour d’autres du rapport humain et pour d’autres encore de la création, voire de l’art…

Ce pose alors la question de l’automatisation. Qu’apporte-t-elle ? Quelles sont ses lacunes et ses faiblesses ?

La première réponse est que celle-ci permet, ou provoque selon le point de vue, la disparition des tâches répétitives. Un mal, un bien ? Si l’on regarde d’un point de vue gratifiant, il n’y a rien d’intéressant, à mon avis, à faire des choses répétitives. Le seul intérêt est de produire pour l’entrepreneur, et de gagner de l’argent pour l’employé. De la location de corps, de mains, de jambes, voire de cerveaux. Là où l’automatisation fait peur, c’est que pour l’instant on remplace le salarié par un robot sans que le salarié n’ait de compensation. Il passe de la case travailleur à la case chômeur, celle qui fait peur. Cela induit que le salarié va préférer protéger son travail abrutissant plutôt que de voir son statut de victime de l’exploitation.

L’automatisation est l’ennemi du plein emploi. Deux visions s’opposent alors : un monde où les choses sont produites par des robots, avec des gens oisifs et de l’autre un monde abrutissant sans chômeur mais où la peur du lendemain à disparu.

Soyons honnêtes, aujourd’hui nous sommes entre les deux parce qu’une minorité veut exploiter la grande majorité. Le plein emploi n’est plus souhaitable parce que la peur du chômage permet d’exploiter les autres travailleurs, de baisser les salaires et ainsi d’augmenter leurs profits. L’automatisation sans compensation est là pour les mêmes raisons. L’automatisation est possible car elle est aidé par des grands discours de la libération de l’Homme du travail répétitif, ce que je suis prêt à soutenir, mais ce n’est qu’une partie de la vérité qui reste incomplète si l’on offre pas de l’autre coté la vie d’oisiveté qui pourrait en découler.

Et du coup, qu’est-ce que l’oisiveté ? Ne serait-ce pas en fait la possibilité de tout un chacun de ne rien faire… ou d’apprendre, chercher, philosopher, créer, innover ? Rien de tout cela n’intéresse ceux qui veulent exploiter la population. C’est pourquoi aujourd’hui il y a cette mise en compétition, cette amalgame entre travail et emploi, entre le temps consacré à une tâche et sa nécessaire rémunération, la mise sous perfusion d’un certain nombre de secteurs industriels sous prétexte de conserver l’emploi. L’oisiveté est trop dangereuse pour la conservation du contrôle. Et le besoin d’être employé crée trop de stress pour que le chômeur puisse être l’oisif tant espéré.

Continuons dans l’objectivité la plus pure, la disparition de l’emploi industriel n’entrainera pas de facto la disparition du travail. Le contact humain, la création, la recherche, les services, sont autant de domaines qui sont peu ou difficilement automatisable à moins de perdre totalement notre humanité… et tout cela c’est du travail, de la richesse aujourd’hui peu quantifiable et peu quantifié car il ne produit rien et reste difficile à intégrer dans un bilan comptable.

Si les peuples veulent s’émanciper, reprendre le contrôle, voire simplement être libres dans leurs êtres et leurs actions, il faut que la contrepartie de l’automatisation existe. Appelons cette contrepartie comme on veut du moment… qu’elle… EXISTE. Aujourd’hui, cette contrepartie est connue sous le nom de Revenu de Base23. Je vous invite fortement à vous y intéresser, à jouer avec ce concept. Pensez-y comme une alternative réel au plein emploi.

De même les peuples doivent arrêter de croire que l’emploi est la seule représentation valable du travail, cette vision tant vantée par le système, l’éducation, les médias, ils doivent arrêter de croire que l’oisiveté est synonyme de fainéantise mais que réaliser quelque chose doit découler d’un choix personnel plutôt que d’une nécessité.

Un système fermé

On pourra beaucoup dire sur la croissance, du fait qu’elle est nécessaire à l’économie, que sans elle point de civilisation et autres poncifs du genre, mais, quoi qu’on fasse, et la Nature est assez têtue, nous vivons dans un monde fini (oui, oui sur une boule). Une croissance infini (dans le temps) dans un monde fini (dans le temps ET l’espace) c’est tout bonnement inconciliable. De grandes périodes de notre histoire ont connu la croissance induite par les nouveaux territoires : découverte (si l’on peut dire) des Amériques par les Européens, sondage des sous-sols marin,… . Mais aujourd’hui (hier ?), le monde est soit de plus en plus petit, soit de plus en plus connu, il y a donc de moins en moins d’espace à découvrir. Que nous reste-t-il ?

  • Les fonds marins,
  • Les déserts,
  • Les vastes forets vierges

À manier avec précaution, ils font parti de notre diversité biologique, pour ne pas dire nécessaire à notre survie. D’autre part, certains de ces milieux sont dangereux en l’état pour l’Être Humain, et demandent de grands efforts d’adaptation physiques, physiologiques,…


  • La Lune,
  • Mars,
  • Le Système Solaire,
  • L’Univers

Nous tombons dans le domaine de la science-fiction ? Ou ce ne serait que de l’anticipation – petit clin d’œil aux puristes des genres littéraires – une vision d’un futur possible ? Aller dans l’Espace pour agrandir notre espace fini et renouer avec une croissance possible.

Commencer ou recommencer des civilisations sur d’autres paradigmes, importer des nouvelles ressources pour éviter l’épuisement des nôtres, voir plus loin…


  • Découvrir de nouveaux usages,
  • Améliorer le recyclage

Là, nous optimisons nos ressources finies par l’optimisation et la réutilisation. Le besoin de croissance diminue alors, mais nous changeons de paradigme quant à l’économie et nous nous dirigeons vers la notion de décroissance.

Conclusion

Quelques soient les solutions envisagées, elles ne viennent pas tant de la Politique, du Mystique et du Religieux qui ont un rapport étroit avec la morale et le vivre ensemble mais surtout de la Science, La Recherche, L’Éducation. Quoique l’on fasse, de nouveaux outils, de nouvelles connaissances nous sont nécessaires et cela nous est possible.

Le meilleur ? Ces chemins sont compatibles, on peut envisager une meilleure gestion de nos ressources, partir dans l’espace et avoir l’oisiveté omniprésente, il n’y a pas de concurrence entre ces choix, juste de la volonté.

Qu’apportent la Politique et le Mystique ? La vision, l’objectif, le moyen d’y parvenir. Arriver à fédérer, communiquer, disperser les connaissances, faire grandir l’envie et l’espoir : donner de l’élan à un projet qui demande la participation de tous. Nous parlons bien d’une mondialisation, non pas de l’économie, mais de la conscience humaine.

Est-ce une utopie ? Je ne pense pas, l’opération MarsOne nous prouve que 200.000 personnes sont prêtes à partir sur Mars, 200.000 utopistes ou 200.000 visionnaires ? Et ceci, c’est sans compter les gens qui les soutiennent, ceux qui œuvrent dans ce sens mais qui, pour un certain nombre de raisons, ne peuvent se lancer dans l’aventure… Est-ce une utopie quand des grands groupes de fondeur de processeurs font tout pour diminuer la consommation de ces derniers, quand la Recherche permet l’utilisation de quantité moindre de terres rares (notamment dans les cellules photovoltaïques) ?

Quel est mon problème en vous livrant cette vision d’un futur possible, pour moi souhaitable ? J’ai juste l’impression de vous faire un résumé de la toile de fond de l’univers de Star Trek, les E.T. en moins. Est-ce du coup crédible ? Risible ? Possible. Suis-je naïf ? Sans doute. Croyant ? Totalement, en l’espèce humaine et en sa capacité à se remettre en question. Comment contrer cet argument du Bisounours visionnaire fan de Star Trek ? Tout simplement en vous rappelant que cette série montrait l’utilisation du téléphone portable, des tablettes, de la reconnaissance vocale, toutes choses aujourd’hui communes des années en avance, par sa volonté à anticiper le futur.

Plus sérieusement, pourquoi ne pas aborder sereinement, à grande échelle des idées comme le Revenu de Base, la Recherche, l’expansion spatiale en se souvenant que nous ne sommes juste que des petits grains de sable dans un vaste univers, et qu’il est peut-être stérile de vouloir profiter de ses voisins quand un univers entier vous ouvre ses bras, fussent-ils spiraux.